Une Histoire d'envols et détours

Une Histoire d'envols et détours

Mes objectifs en 3 semaines à Vienne

 

Après 10 ans de cours d'allemand à l'école, je n'en ai toujours pas la maîtrise dont je pourrais rêver, malgré un pauvre séjour linguistique en 7ème (milieu de collège). Il faut dire qu'en Suisse, nous sommes un peu découragés en remarquant que malgré nos heures d'apprentissage, nous ne comprenons toujours pas nos compatriotes germanophones. À notre décharge, c'est le suisse-allemand qu'ils parlent, et nous apprenons à l'école le "bon" allemand. D'ailleurs on se sent déjà moins nul en entendant parler un Allemand ou un Autrichien. C'est beau, c'est détaché, c'est bien prononcé, ça va tout de suite mieux pour comprendre.

 

Bref, après voir été sans contact avec la langue pendant un an, je me suis rendu compte que, tout de même, je l'aimais bien l'allemand. Et j'ai donc décidé de le perfectionner une bonne fois pour toute en partant bientôt 3 semaines à Vienne dans une école de langues. Le double ou le triple de temps n'aurait sûrement pas été du luxe vu la maîtrise que j'ai perdue, mais je me contenterai de cette durée. J'ai argumenté avec moi-même qu'il fallait que je retourne à mon meilleur niveau d'allemand avant de faire un voyage pour l'anglais par exemple, mais ça ne m'empêchera pas de retourner par la suite dans des pays germanophones.

 

Comme j'aimerais tirer le maximum de choses de cette expérience, je me suis donné quelques objectifs. Même si certains peuvent sembler basiques, il est important pour moi de les formuler afin de ne pas perdre de vue les motivations de mon voyage et aussi pour éviter de lâcher mon esprit dans le vide une fois sur place.

 

 

 

 

1. REVENIR AU MEILLEUR DE MON NIVEAU D'ALLEMAND ET +

 

Oui, ce n'est pas très précis comme formulation mais il est difficile de quantifier un apprentissage. Disons qu'à la fin du programme de lycée, j'étais sensé avoir un niveau B2 (selon le CECRL) mais je pense que je n'y étais pas tout à fait. En comptant que je n'ai pas pratiqué depuis un moment, je ne sais pas trop si j'ose encore me considérer B1-B2. J'espère donc avoir en rentrant retrouvé et/ou atteint un solide niveau B2, voire commencer à déborder sur le C1.

 

 

 

 

2. SORTIES CULTURELLES

 

Objectif plus simple et surtout tangible, j'aimerais, pendant mon temps dans la capitale de la culture, aller voir au moins:

 

- une pièce de théâtre (en allemand bien sûr)

- un film

- un concert

- un musée

- une expo

 

Je ne me fais pas trop de souci pour certains, genre musée/expo, car ce sont en quelque sorte des "activités de touriste", mais pour les pièces de théâtre par exemple, ce sera peut-être moins évident. On verra. Comme j'étudie le théâtre, je n'aimerais pas passer à côté de ça.

 

 

 

 

3. SOCIAL

 

Concept à nouveau peu quantifiable, mais j'aimerais beaucoup rencontrer des gens de pays différents et nouer des liens. Je devrais en avoir l'occasion par l'école de langues qui accueille des étudiants en provenance de partout et aussi par les rues de la ville qui sont inévitablement parcourues par des êtres humains.

Rencontrer du monde peut sembler normal, naturel, voire inévitable pour la plupart des gens, mais pour ma part, étant agoraphobe et phobique sociale, il s'agit d'un vrai défi.

 

 

 

 

4. #MINIPROJETBRADBURY

 

L'objectif sûrement le plus insolite. Ce n'est pas encore mentionné sur ce blog, mais j'écris beaucoup. C'est même ma passion première. Hélas j'ai tendance à m'éparpiller sur plusieurs projets et rien n'avance donc très vite. Je suis tombé hier par hasard sur les articles d'un auteur qui s'était lancé un défi d'après une citation de l'auteur Ray Bradbury:

 

"Écrire un roman, c’est compliqué: vous pouvez passer un an, peut-être plus, sur quelque chose qui au final, sera raté. Écrivez des histoires courtes, une par semaine. Ainsi vous apprendrez votre métier d’écrivain. Au bout d’un an, vous aurez la joie d’avoir accompli quelque chose: vous aurez entre les mains 52 histoires courtes. Et je vous mets au défi d’en écrire 52 mauvaises. C’est impossible.”

 

Il a donc écrit une nouvelle par semaine pendant un an. Il détaille ici son bilan. Cela m'a beaucoup inspiré. J'étais tombé en premier sur cet article, dans lequel il encourage tout un chacun à se lancer ce défi, selon les mêmes conditions ou avec d'autres délais, d'autres formats, d'autres contraintes, suivant ce qui pouvait nous être utile.

M'étant toujours plutôt lancé dans des projets longs, romans ou pièces de théâtre, sur lesquels, il est vrai, j'ai tendance à patauger longtemps, je me suis dit qu'il était peut-être temps de s'essayer au format court. Pour enfin avoir la satisfaction de finir plusieurs textes. Pour avoir l'occasion de travailler mon style. Pour développer plusieurs idées différentes sur du court terme... Le projet me tente vraiment. Je me lance donc !

 

Dans ce "mini" Projet Bradbury, il va s'agir pour moi d'écrire une nouvelle par semaine pendant les 3 semaines de mon séjour. Disons des nouvelles de 52'000 signes pour garder le 52 quelque part dans le défi.

 

Évidemment il est question d'écrire en français. Je ne suis de loin pas encore assez à l'aise en allemand pour me lancer dans l'écriture de fiction hélas.

J'ajoute cet objectif à mon voyage non pas pour le lien avec la langue ou la destination (même s'il n'est pas exclu qu'elles soient source d'inspiration) mais parce que ce temps loin de mes routines habituelles me semble un bon cadre pour redonner une place régulière et motivante à l'écriture dans ma vie et donc pour un défi comme celui-là.

 

Je n'y ai pas encore correctement réfléchi, mais il n'est pas exclu que je continue le projet une fois rentré. Néanmoins si cela devait être le cas, j'aurai sûrement besoin de quelques adaptations dans les contraintes pour pouvoir tenir le rythme en parallèle de mes études.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai donc du pain sur la planche et de la matière pour des articles si je veux faire un bilan des objectifs, adapter le projet Bradbury pour mon quotidien par la suite... Mais ce sera pour plus tard. Avant tout cela, je serai occupé à rendre compte des mille et une beautés de Vienne !

 

 

 

 

POURQUOI VIENNE D'AILLEURS ?

 

Pour plusieurs raisons (tu m'étonnes).

Tout d'abord car j'y étais déjà allé une fois, mais sur peu de temps, et que j'avais le sentiment d'être très loin d'avoir découvert tout ce que cette ville pouvait offrir.

C'est la ville de la musique, de la danse, domaines que j'adore, et l'architecture reflète une période de l'histoire qui me fascine.

Et enfin, argument un peu plus pragmatique, l'Autriche étant plus éloignée de la France et de la Belgique que l'Allemagne par exemple, j'espère y croiser moins d'étudiants francophones. Non pas que j'aie quelque chose contre eux, loin de là, mais on sait que lors de l'apprentissage d'une langue, surtout en étant plongé dans un lieu où elle se parle, le piège principal est de se réfugier dans sa langue maternelle dès que l'on rencontre des compatriotes. Et cela n'aide pas à apprendre.

 

Autre piège: passer beaucoup de temps en groupe, notamment lors d'excursions et visites, et toujours laisser parler celui qui a le meilleur niveau. C'est en éprouvant et se tromper que l'on apprend. Je ne peux rien prévoir à l'avance contre ce risque-là, il me faudra être vigilant sur place.

 

 

 

 

J'ai maintenant hâte de partir et de tester du même coup un moyen de transport que je n'ai jamais utilisé; le bus de nuit. Une douzaine d'heures de trajet... Cela aussi sera une aventure en soi.

 

 

Au prochain détour !

 

 



01/09/2018
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