Une Histoire d'envols et détours

Une Histoire d'envols et détours

Qui a dit qu'il faut ? Reprendre la tête de sa vie

Il y a 2 mois, j'ai eu cette pensée plusieurs fois:

 

"Il faut que je m'organise pour le casting à Paris."

 

 

Et je procrastinais et je stressais. Penser au transport, logement, déroulement de l'événement et donc vêtements, idées au cas où il faille improviser quelque chose...

 

J'ai remarqué que j'étais particulièrement stressé par le "il faut". Mais qui a décidé qu'il faut ? Moi a priori. Donc pourquoi ça devenait un impératif, un ordre qui me contraignait ?

 

J'ai essayé de reformuler ma pensée:

"J'aimerais participer à ce casting. Donc il faut que... Non. Je souhaite trouver un transport et un logement qui me le permettront."

 

J'ai fini par renoncer à ce casting car je ne souhaitais pas vraiment trouver un transport et un logement (trop de démarches et de stress ainsi que la conséquence de devoir écourter mes vacances chez ma famille).

 

 

Mais depuis je surveille mes pensées. Dès "qu'il faut", je corrige ma formulation. Il ne faut rien. Je décide de tout. Sinon mon cerveau perçoit cette contrainte comme une obligation "extérieure" avec tout ce que ça implique de refus de l'autorité et d'esprit de contradiction.

 

Pour certaines situations, c'est facile: "Il faut que j'aille aux toilettes." Non. Juste j'en ai besoin. J'agis pour mon corps, pas pour une autorité qui me dirige.

 

Pour d'autres, ça demande une petite réflexion: "Il faut que je prenne mon complément de fer." Non. Je pourrais ne pas le faire, mais je souhaite suivre le rythme de la prescription pour aller mieux. Certes il y a l'autorité du médecin, mais il est identifiable et je sais si je reconnais ses compétences au contraire du flou "il faut".

 

Et il y a des situations inconfortables qui font trop réfléchir à la vie et à l'impact de nos choix.

"Il faut que j'aille en cours." Parce que le prof l'a dit ? Parce qu'il y a un examen ? Dans l'absolu non, je fais ce que je veux. Mais j'ai décidé de rejoindre ce cursus d'études, je ne souhaite pas que ces 3 ans se finissent sans diplôme donc je vais assister au moins aux examens et à suffisamment de cours pour espérer les réussir.

 

Zut, râler contre la fac était en partie une fuite de mes propres choix et responsabilités.

 

"Il faut que je m'actualise à France Travail." Je n'ai pas le choix devant l'autorité de l'état ? Certes ça fonctionne comme ça, mais je peux quand même identifier ce que ça m'apporte et le faire pour ça: Je souhaite rester inscrit à France Travail et continuer à recevoir des aides sociales. Je pourrais y renoncer et vivre autrement mais pour l'instant j'en ai besoin.

 

Ma formule magique, c'est de remplacer "il faut" par "Je veux/je souhaite". Et quand ça donne quelque chose de faux, genre "Je souhaite payer le loyer" (non), j'ajoute le chemin de pensée nécessaire à ce que l'action dépende de ma volonté: "Je souhaite garder un toit, donc payer le loyer qui le permet."

 

 

Ce n'est pas grand chose, mais ça m'a aidé dans beaucoup de situations à passer de "je suis prisonnier, la vie c'est de la merde, le capitalisme c'est de la merde" à "Je suis acteur de mes décisions, c'est moi qui décide et si ça ne me convient pas, je peux explorer les autres possibilités".

 

Évidemment il n'y a pas toujours d'autres possibilités réalisables et le capitalisme c'est réellement de la merde, il ne s'agit pas de le nier. Ici, j'essaie juste de vivre un peu mieux dans ma tête.

 

 

Au prochain détour

 

 



10/03/2025
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